Récits des témoins

Récits des deux témoins Thérèse-Marie et Reine-Marie F. qui avaient à l'époque autour de 15 ans.

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Ce 14 mars 1950, nous revenions de l'école avec Marguerite, comme à l'habitude. Elle nous demande si l'on veut bien l'accompagner parce que la Sainte Vierge demande des témoins : c'était pour l'apparition qu'elle aurait le 18 mars.

Marguerite nous explique alors, la demande formulée par l'intermédiaire de l'ange lors de son apparition, le matin même (voir récit complet des apparitions). Nous lui avons répondu, avec beaucoup d'étonnement, que nous en aurions parlé à nos parents, mais qu'ils seraient certainement d'accord.

Ce samedi 18 mars, au retour de l'école et accompagné par Marguerite, on sonne à la maison et maman vient nous ouvrir. Marguerite demande alors si nous pouvons venir avec elle. Nous regardant, maman répond : «Allez-y, mes enfants».

Déposant nos cartables, nous prenons la route vers la Chaussée de Willemeau ; cette route nous semblait interminable (nous ne connaissions pas l'endroit où Marguerite nous emmenait). Face à une ferme, nous nous engageons à droite dans une allée, faisant penser à une servitude. Soudain, presque au milieu de l'allée, Marguerite s'arrête et dit : « ça y est, c'est l'Etoile ».

Elle jette alors son cartable et tombe à genoux, les mains jointes et le regard fixé dans la direction où elle voyait la Sainte Vierge. Nous étions vraiment très impressionnées de la façon que Marguerite était tombée à genoux, comme de force. Sur un sol très caillouteux (en faisant attention où nous placer), nous nous agenouillons aussi, les mains jointes en fixant le ciel. On ne voyait ni l'étoile, ni la Ste Vierge mais nous avons observé que le ciel était d'un bleu très profond (un très beau bleu, assez foncé), ce qui nous a vraiment frappé.

J'entends (Thérèse-Marie) alors très bien Marguerite répondre :

«Oui !, avec l'aide de Dieu, je vous le promets».

Peu de temps après, elle s'adresse aux témoins en se retournant vers la droite où je me trouvais et dit : «Est-ce que les témoins veulent bien faire n'importe quoi pour Dieu ? ». Nous nous sentions alors concernées et de suite j'ai répondu : « Nous voulons ».

Aussitôt, Marguerite, le regard toujours fixé dans la même direction, répond : « Elles veulent».

 Vers la fin de cette apparition, nous avons remarqué, alors qu'il faisait très beau en ce samedi 18 mars 1950, que nous étions éventés et que l'herbe ondoyait sur le côté droit de l'allée. Quand nous sommes repassées au même endroit pour retourner chez nos parents, le vent avait disparu. D'après nous, l'apparition a duré au moins vingt minutes et nous nous étonnions que personne ne soit venu nous déranger. Pourtant, sur la gauche de la servitude, se trouvaient plusieurs maisons ; à la dernière petite maison, sur le pas de la porte, je vois une personne, qui apparemment ne remarque rien. De la chaussée, j'entends aussi des personnes parler à haute voix, et cela devait paraître curieux de voir des petites jeunes filles agenouillées, mais personne n'est venu !!

Marguerite se relève, reprend son cartable et se dirige vers la maison où se trouvait cette dame sur la pas de sa porte : c'était chez sa tante et nous ne le savions pas. Tremblant très fort de tous ses membres comme sous le coup d'une grande émotion et les genoux ensanglantés, Marguerite entra et s'assit : pas un mot, pas même sa tante, ni de nous-mêmes !!

Cela restera gravé à jamais dans notre vie...

Servitude longeant la maison de la tante

Servitude près de chez la tante de Marguerite

2 chemin pres de chez sa tante il y avait des jardins ouvriersActuellement