Connaître Marie

Les parents de Marie s’appellent Joachim et Anne, selon un texte vénérable du 2ème siècle (le Protévangile de Jacques). Joachim signifie : « Dieu accorde » et Anne (Hannah), signifie : « Grâce ». Ils sont honorés comme des saints et fêtés ensembles le 26 juillet.

Joseph, le fiancé de Marie, est de Nazareth, mais il est originaire de Bethléem en Judée, près de Jérusalem. Il est de la tribu royale de David (Lc 1, 27). Marie doit avoir un de ses parents de la tribu sacerdotale d’Aaron comme sa cousine Élisabeth (Lc 1,51) et un autre parent de la tribu royale de David car selon la loi de Moïse on se mariait dans la même tribu, ainsi Jésus sera par sa famille à la fois de lignée royale et sacerdotale.

Avant qu’ils n’habitent ensemble, l'ange Gabriel entre chez Marie et l’appelle : « Comblée de grâces », c’est donc ainsi que Dieu la considère ! Et en lui disant « le Seigneur est avec toi », il lui annonce une mission… Celle d’être virginalement la mère du Seigneur ! L’ange explique : « L’Esprit Saint viendra sur toi et la puissance du Très Haut te couvrira de son ombre, c’est pourquoi l’être saint qui naîtra sera appelé Fils de Dieu ». Marie comprend : le comment, c’est l’affaire de Dieu, ce qu’il lui demande c’est seulement son accord. L’ange lui donne un signe : Élisabeth, sa cousine : « a conçu elle aussi un fils dans sa vieillesse, et elle en est à son 6ème mois, elle qu’on appelait la stérile. »

Marie se rend alors chez Élisabeth qui la salue en ces termes : « Comment m’est-il donné que vienne à moi la mère de mon Seigneur ! » Et Marie entonne un chant de louange envers Dieu (le Père), « Magnificat ! Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit… »

Puis c’est au tour de Joseph d’être visité par l’ange Gabriel… Et il en avait bien besoin pour comprendre ce qu’il devait faire devant la grossesse inattendue de Marie ! Joseph comprend qu’il doit organiser le mariage.

Un nouveau bouleversement entoure la naissance de Jésus : un recensement est organisé, et voilà que Marie accompagne Joseph loin de Nazareth : Jésus va naître à Bethléem. Gloire à Dieu ! Chantent les anges. Et les bergers viennent à la crèche. Plus tard, ce seront les mages venus d’Orient avec de riches présents, mais leur caravane peu discrète amène la suspicion d’Hérode, et la persécution. Il faut fuir en Égypte ! Et revenir ensuite… à Nazareth.

Lorsque Jésus a douze ans, lors du pèlerinage de la Pâques juive, il reste à Jérusalem au milieu des docteurs de la Loi : il dépasse le niveau des jeunes hébreux passant leur examen de majorité religieuse (la barmitzva), il a le niveau des plus grands rabbins et il les émerveille par sa sagesse. Mais ses parents l’ont cherché avec angoisse, épreuve prémonitoire…

De retour à Nazareth, c’est une vie de prière et de travail qui va durer de longues années, sans que rien d’extraordinaire ne fasse remarquer le Messie et sa mère… On n’entend plus parler de Joseph, sans doute décédé pendant cette période de vie cachée.

Âgé d’environ 30 ans, Jésus inaugure sa vie publique auprès de Jean-Baptiste, il part 40 jours au désert, et revient dans la puissance divine, opérant de nombreuses guérisons miraculeuses. Il enseigne et attire les foules : jamais homme n’a parlé comme cet homme ! (Jn 7, 46)

Mais, de nouveau, la persécution se profile. Jésus devra se cacher au-delà du Jourdain pendant quelques mois, jusqu’à ce que son heure soit arrivée (Jn 18, 37), l’heure d’aimer jusqu’au bout… Sa mort n'est pas seulement la fin de la vie. Le Christ se rend volontairement obéissant jusqu'à la mort sur la croix, pour donner par sa mort un nouveau commencement à la vie : "En effet, si c'est à cause d'un seul homme que la mort est venue, c'est aussi à cause d'un seul homme que viendra la résurrection des morts ; et comme tous meurent en Adam, ainsi tous recevront la vie dans le Christ" (1 Cor 15, 21-22). Sur la croix, le Christ mort obtient la vraie vie ; sur la croix, le Christ vainc le péché et la mort [1].

Marie, la Mère de Dieu, est présente à l'agonie sur le Golgotha. « Ainsi la bienheureuse Vierge avança dans son pèlerinage de foi, gardant fidèlement l'union avec son Fils jusqu'à la croix où, non sans un dessein divin, elle était debout (cf. Jn 19,25), souffrant cruellement avec son Fils unique, associée d'un coeur maternel à son sacrifice, donnant à l'immolation de la victime, née de sa chair, le consentement de son amour, pour être enfin, par le même Christ Jésus mourant sur la croix, donnée comme sa Mère au disciple par ces mots : "Femme, voici ton Fils" (cf. Jn 19,26-27) » (Vatican II, Lumen Gentium 58)

Après la Résurrection, « On voit les apôtres, avant le jour de Pentecôte, "persévérant d'un même coeur dans la prière avec quelques femmes dont Marie, Mère de Jésus, et avec ses frères" (Ac 1,14) ; et l'on voit Marie appelant elle aussi de ses prières le don de l'Esprit qui, à l'Annonciation, l'avait déjà prise sous son ombre » (Lumen Gentium 59)

La mère de Jésus guide la mémoire et la méditation des apôtres, elle est appelée : « Reine des apôtres » : elle soutient la première composition des récits évangéliques, les premières missions, les premières décisions.

« Enfin la Vierge immaculée, préservée par Dieu de toute atteinte de la faute originelle, ayant accompli le cours de sa vie terrestre, fut élevée corps et âme à la gloire du ciel, et exaltée par le Seigneur comme la Reine de l'univers, pour être ainsi plus entièrement conforme à son Fils, Seigneur des seigneurs (cf. Ap 19,16), victorieux du péché et de la mort. » (Lumen Gentium 59) ». « Après son Assomption au ciel, son rôle dans le salut ne s'interrompt pas : par son intercession répétée elle continue à nous obtenir les dons qui assurent notre salut éternel » (Lumen Gentium 62)

 

[1] Cf. Jean-Paul II pour le dimanche des rameaux, Journée internationale de la jeunesse, 1988

 

Dogmes mariaux

Marie mère de Dieu

La virginité de Marie

L'immaculée conception

Assomption et christologie

Vatican II, Lumen gentium VIII

Redemptoris Mater, La mère du Rédempteur